Contre les maladies de l'oeil

Texte du charme

Li charniens del malhe. Adjuro te, macula, per patrem et filium et spiritum sanctum ut non habeas potestatem stare in oculo .N. neque horam neque diem vel noctem. Deus adjuvet te. Sanctus Nazarius, sancta Thecla et sancta Aquilina sedebant super mare. Dixit sancta Thecla : ambulemus. Dixit sanctus Nazarius : ambulemus. Dixit sancta Aquilina : eat macula de oculo istius .N. sicut alba, si est rubiconda vel nigra ; Deus adjuvet te. Pater Noster. Credo in Deum. III. fois le dis.

Traduction

Le charme de la maille : Je t’adjure, maille, par le Père, le Fils et le Saint-Esprit de ne pasavoir le pouvoir de rester dans l’œil de .N. ni une heure, ni un jour ni une nuit. Dieu te vienne en aide. Saint Nazaire, sainte Thècle et sainte Aquiline se tenaient sur la mer. Sainte Thècle dit : allons ; saint Nazaire dit : allons ; sainte Aquiline dit : que cette maille s’en aille de l’œil de ce .N. qu’elle soit blanche, rouge ou noire. Dieu te vienne en aide. Notre Père. Je crois en Dieu. Tu dis cela trois fois.

Commentaire sur la traduction
à partir de la traduction de G. Xhayet, Médecine et arts divinatoires dans le monde bénédictin médiéval d’après les réceptaires de Saint-Jacques de Liège, Paris, 2010, p. 84-85
Commentaire sur la formule

Charme narratif à prononcer trois fois. La maille (malhe) est un terme générique qualifiant diverses ophtalmies.

Date de copie du charme
2e moitié XIIIe siècle
Description du charme
Identifiant du charme
13-15
Domaine d'application
Modalités d'application
Forme textuelle
Éléments composants le charme
Langue(s) du charme
Remarques

Autres adjurations dans n°13-16, n°13-17, n°14-3 et n°14-09. Dans d’autres version c'est sainte Nazarine, sainte Nicée ou saint Nazarenus qui sont priés.

Manuscrit contenant le charme
Source

Folios du recueil ou du traité
158R
167R
Manuscrit
Darmstadt, Universitäts- und Landesbibliothek (Darmstadt, Allemagne), 815, 159r, 2e moitié XIIIe siècle.
Place du charme dans le feuillet : Corps du texte
Description du manuscrit :

Manuscrit en parchemin de 176 feuillets rassemblant divers opuscules en latin, la plupart concernant la théologie, ainsi que trois recettes dont deux en langue vernaculaire (fol. 40v), et à la fin du volume un ensemble de textes en langue vernaculaire intitulé « Médicinaire liégeois » par son éditeur, Jean Haust.

Le médicinaire comprend un recueil de 161 recettes. Il est organisé ainsi : les recettes 1 à 44 (fols. 158r-160r) sont suivies d’un traité des songes (fol. 160r-163v), puis des recettes 45 à 161 (fol. 163v-167r). Viennent ensuite un lunaire (fol. 167r-170r), un traité sur les jours de jeûne (fol. 170r) et un herbier (fol. 170r-fol. 173v).

Édition

Haust Jean, Médicinaire liégeois du XIIIe siècle et médicinaire namurois du XVe siècle, Bruxelles, Palais des Académies, 1941, [39] p. 99.

Bibliographie

Ernst Wolfgang, Beschwörungen und Segen. Angewandte Psychotherapie im Mittelalter, Köln-Weimar-Wien, Böhlau, 2011.

Geneviève Xhayet, Médecine et arts divinatoires dans le monde bénédictin médiéval d’après les réceptaires de Saint-Jacques de Liège, Paris, 2010, traduction p. 84-85, comparaison avec d’autres formules p. 161-163

Contributeur(s)/trice(s)
Diane Carron
Béatrice Delaurenti